ARKHAM ASYLUM

Arkham Asylum ("L'Asile d'Arkham" ou "Les Fous d'Arkham" en VF selon les éditions) est l'un de mes albums de BD préférés. Cet ouvrage opte pour une approche adulte et inédite d'un mythe connu de tous : Batman.

Alors ça raconte quoi Arkham Asylum? Une prise d'otage dans l'hopital psychatrique d'Arkham. Le Joker et ses potes barrés sont parvenus à prendre le contrôle de l'établissement. Le personnel hospitalier est retenu en otage. Une seul condition pour les libérer : Que Batman se pointe fissa et passe un court séjour en leurs compagnies. Arrivé sur les lieux, Batman sera confronté à ses propres démons et remettra sa santé mentale en cause.

Ce qui frappe en premier dans Arkham Asylum, c'est l'ambiance ultra glauque et morbide. Le look de Batman d'abord, il est inédit : c'est pas le fait qu'il porte son costume bleu et gris (ça on s'en fout un peu) mais le fait que son costume fasse parti de son corps. Dave McKean crée un être hybride littéralement mi-homme mi-chauve souris. Le Joker fout les jetons (mais alors vraiment!) : son sourire carnassier, ses yeux perçants, il est sexuellement ambigu dans ses tenu vestimentaires (le Joker porte des talons aiguilles!) et double face est monstreux et garde vraiment son esprit bipolaire.

Au fur et à mesure que Batman erre dans les couloirs de l'hosto, l'histoire d'Arkham, le fondateur du lieu est conté sous la forme d'un journal intime.
Un parrallele s'établira entre l'homme chauve-souris et lui.

Les images sont d'une beauté sidérante, chaque planches sont des tableaux de maître et la technique du photo-montage fait des merveilles (elles s'intègrent parfaitement aux dessins).
L'histoire est plus psychologique que physique. Ici pas de grosse scène d'action mais l'accent est porté sur ce qui ce passe dans la tête de Batman, chaques épreuves imposé par le Joker enfonce son ennemi dans le passé et ravive des souvenirs douloureux.

ARKHAM ASYLUM Joker_5

Bref une grande BD, dessin+texte= nickel. Que dire de plus... Merde lisez le, ça vaut la peine de le découvrir rien que pour voir Batman dans sa plus grande épreuve psychologique.

Bien, pour commencer, je vais sûrement être désagréable (pour les fans), je trouve que le seul réel intérêt de ce livre, c'est l'histoire d'Arkham, le fondateur de l'asile.

Le dessin, bien que maîtriser rend la lecture très difficile... ce style peu être sympa en tableau, mais pas en BD, du moins c'est mon avis.
La découpe et les cadrages des planches sont chaotiques et pas toujours logiques.
La police d'écriture pour le Joker est illisible, certes l'effet et réussi, mais la lecture est fastidieuse.
Je m'attendais à une histoire vraiment angoissante, et là rien... le vide, tous ce passent trop vite les ennemis sont mal exploité dans cette histoire qui aurait dû être beaucoup plus viscéral, à aucun moment on à peur pas la chauve-souris.

Cependant, toutes ces considérations faites, l'histoire est plutôt intéressante, ça change dés sempiternels affrontements, gentil contre méchant.
Pour conclure, ce qui me déplaît et l'aspect crade et chaotique.
Cet aspect étant voulu par les auteurs, le contrat et rempli, et ce style d'album a très certainement son public.
Un album plutôt réussi, en rapport avec la production actuelle en matière de comics.
À lire, pour les curieux.

Quel dommage que tu n'es pas aimé cet album (mais je m'en doutais un peu, lol!).
J'apprécie néanmoins que ton avis ne tombe pas dans le piège du rentre dedans.

Tes arguments concernant les ennemis sous-exploités me paraîssent justifiés, je l'avoue. J'aimerais juste ajouter quelques précisions. Je ne pense pas qu'il faille avoir peur pour Batman pour ce qui relève de la confrontation physique (il est balèze, il s'en sortira de ce côté là) mais j'ai adoré le fait que Batman doute sur sa santé mentale et se remette en question (cf le jeu du dessin plié, le quizz du psy, le voyage au pays des merveilles...) Le roman de Lewis Caroll étant une référence direct d'Arkham Asylum (lui-même avait sombré dans la folie paraît-il).
Quand à double face (l'idée du jeu de tarot est plutôt bien trouvé), la fin a été écrite pour lui et ça fait plaisir.